la montagne arc-en-ciel de PALCOYO

17 OCTOBRE 2021

Cuzco est une plaque tournante inévitable du tourisme : les alentours sont riches de sites archéologiques ou paysagers en plus du célèbre Machu Pichu. Son centre ville est assez riche et vivant pour le voyageur qui peut y séjourner longtemps (j’ai quand même mis un peu de temps à m’y plaire, peut être à cause de ma gastro).

Il y 3 sites différents autour de Cuzco avec des montagnes colorées (si j’ai bien compris). Palcoyo, l’un d’eux, est à quelques heures de route, j’ai encore un départ matinal. On fait une pause déjeuner carrément dans une salle de restaurant visiblement spéciale excursions : la parcelle se partage entre le resto et des rangées de maïs à l’écart du village et plusieurs minibus s’y succèdent.

Arrivés à l’entrée du site : du parking oû il y a déjà des dizaines de bus, il faut maintenant faire encore deux ou trois kilomètres à pieds pour aller au point de vue qui est à l’horizon et à 5000m d’altitude…

Au secours ! Ça recommence ! J’en peux plus !

Les collines sont un peu enneigées et le sol coloré est dissimulé, mais le temps d’arriver tout a fondu, ouf ! La première partie est facile car plate, et en plus il y a un super soleil, il faut même chaud en s’agitant ainsi.

Première côte, j’assure mais le rythme diminue. Je peut arriver au bout mais les premiers nuages arrivent. Grâve décision : se faire trimbaler à cheval pour gagner du temps, j’arrive à temps pour profiter d’un bon moment de l’éclairage avant que ce ne soit totalement couvert.

La montagne arc en ciel est étonnante, l’espace concerné n’est pas grand mais ça fait son effet, les photos que l’on nous a montré sont un peu trop photoshopées. On est sur le second site le plus visité après Machu Pichu, il y a une foule sur l’autre flanc duquel on a la vue, en mode instagram et WhatsApp car sur ce seul point il y a du réseau !

L’endroit est tout aussi spectaculaire par sa vue : on est sur une ligne de crête qui sépare deux énormes vallées, on surplombe bien celle d’ou l’on vient, les montagnes environnantes sont de tous types et de toutes les couleurs, des traces de neige, ou tout un glacier énorme et blanc brillant. Rien que ça, ça vaut le détour !

Les chevaux, options, sont menés par des locaux en costume, et ça aussi ça vaut la peine, ça paraît folklo, mais il y a un effort surtout tout les hommes car pour les femmes, elles sont souvent en habits traditionnels au Pérou. J’ai fais qq magnifiques photos.

Le cadre de montagne aride dispose d’une végétation épatante quand on la regarde de près, j’y ai même vu des lézards qui y prennent le soleil. Très bon sujet pour beauté plastique.

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rando CHINCHERO

16 OCTOBRE 2021

Je le sens bien dans les jambes ce lendemain de treck ! Et je dois repartir pour une rando avec une bonne dénivellation à la descente, chaud devant.

Je visite avec la guide d’abord le village de Chinchero, mon premier joli village au Pérou avec un centre ancien un peu conservé : ses maisons coloniales en terre et son église, avec des terrasses inca en bordure. L’église est fermée mais les décors du porche laissent imaginer les peintures à l’intérieur.

La rando se fait sur un chemin ouvert récemment, on part vers la vallée sacrée à travers les montagnes. On est super au calme comme j’aime, et c’est très facile en fait car ça descend doucement, on longe une rivière puis un canal, on arrive a un village agricole.

Des scènes bibliques dans ce coin reculé : scène de labour avec des couples de bœufs dans du mais. Les maisons en terre sont très simples mais quand même agrémentées de fleurs. Les jeunes travaillent dans les champs, on croise quelques personnes très âgées.

Cette petite rando est un peu courte pour moi (6km), en fait je serai bien parti pour deux ou trois semaines comme ça : pas trop difficile, climat tempéré, avec de la vie.

La guide parle un français parfait !

L’après midi on visite le site inca de Pisac. On longe la route avec les restaurants de cochon d’inde.

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Beauté plastique sur Inca Treck

12 13 14 15 OCTOBRE 2021

Cette route traverse de nombreux paysages : montagnes de haute altitude aride, puis versants plus bas tropicaux d’altitude en se rapprochant de Mach Pichu. C’est dans ce second décor que je suis le plus inspiré, cette végétation luxuriante propose bien sur est beaucoup plus adaptée.

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MACHU PICHU par la montagne

12 au 15 OCTOBRE 2021

La veille le guide passe à l’hotel pour faire le point des préparatifs, c’est une pratique ici et c’est pas mal.

Départ tôt le matin pour aller au point de départ au bout de la vallée sacrée à Wayllabamba. On n’est pas les seuls, tout est au point dans le protocole. Nos porteurs préparent leurs paquetages et nous les nôtres.

On visite le petit musée au départ et zou !

On traverse la rivière sur le petit pont et finalement on s’arrête très souvent, je dirais tous les 500m et le guide fait un petit speech. Il parle très lentement en espagnol et je comprend, petit à petit il ne m’intéresse plus mais je fais des efforts. Si c’est comme ça tout le long de sera facile pour se recharger. On est à environ 2500m, rien d’extraordinaire.

On commence à monter doucement pour surplomber le cours d’eau et trouver un premier site archéologique inca. On traverse aussi quelque petits villages, lesquels nous proposent des jus de fruits et grignotages. Va pour une bonne dose préventive de vitamines C, avec la nécessaire infusion de feuilles de coca du matin je suis paré…

Ça commence à serpenter et à grimper. Comme d’habitude le sac à dos commence à me faire mal au dos mais les chaussures neuves et un peu trop grandes ne me posent pas de problèmes, c’est le plus important !

Nous arrivons le soir à la tombée de la nuit au campement, pile poil. Le protocole fait que nos porteurs ont déjà tout installé et nous font des applaudissements … je trouve ça très nul mais en fait c’est efficace pour motiver les troupes. Tente principale pour la cuisine et pour manger, nos tentes. Le campement dispose de sanitaires corrects, l’ambiance est sympa. On remarque m’arrivée des autres groupes par les applaudissements entendus au loin…

La seconde journée est la plus dure, on est avertis : deux cols à passer dont un à 4200m et 15km à parcourir. J’ai du mal à imaginer les proportions et heureusement !

Le chemin inca est totalement pavé ou en escaliers. Des grosses pierres qui ont bien bougé mais ce n’est pas un problème. Les marches sont inégales et plutôt hautes vu le relief, mais le circuit est totalement confortable car il n’y a jamais de boue. Par contre, l’altitude devenant petit à petit importante, le manque d’oxygène oblige à réduire la cadence -enfin pas pour tout le monde-, j’échappe au mal de crâne.

On est 5 : 4 espagnols et moi, l’un a l’air d’avoir 70 ans et il finit par caller. Moi, ça va mais à condition de marcher de plus en plus lentement sinon le cœur s’accélère et je m’essouffle. Astuce : ne pas réfléchir a la respiration: çacasse tout. Je finis par monter une marche et faire deux respirations à l’arrêt, j’ai pu imposer ça au monsieur, et on a ”bien” avancé, régulièrement surtout. Ça paraît inimaginable depuis son canapé mais j’en était là. Après l’arrivée en haut : on découvre la suite, une descente en escaliers vertigineuse et interminable. Heureusement le guide m’a poussé à prendre des bâtons, chose que je n’avais jamais utilisé, voir pas compris l’utilité. Je pense que dans la situation, heureusement que je les avais. J’avais aussi un handicap classique, un sac à dos trop lourd (pesée de 12,5kg ) pour moi, je me suis pouri le circuit à assumer mais j’ai décidé de faire porter le maximum les autres jours, ça change pas mal de choses.

Enfin le paysage vaut le détour et il change tout les jours, on est très haut et là c’est très sec.

A midi, il y a des campements en terrasses et l’équipe a monté la tente principale. On mange assis, à table, il y a un vrais repas à chaque fois. C’est impressionnant car ils trimballent bien du materiel pour tout ça. Pas trop d’appétit pendant les 4 jours suite a la gastro. Je suis un peu énervé car il fait beau et il fait bien meilleur dehors que dedans, protocole (habitudes ?) oblige. Mais bon, vu le paysage !

Cette journée paraît interminable mais à part la lenteur et mon dos, je n’ai aucun problème technique, motivé !

Les espagnols sont sympas. Un seul parle français, le jeune a vécu en France dans son enfance. Une dame parle un anglais de débutante, le vieux connais 4 mots de français. Je confirme que les espagnols parlent vite : comprend rien ! Le guide lui parle anglais, espagnol et quechua, je le comprend facilement, il parle même trop mollement selon les espagnols. L’espagnol n’étant pas sa langue maternelle, ça paraît normal. La discussion avec le groupe m’est difficile, tant pis. La copine du plus vieux a la forme et elle le bichonne, elle est très émotive : lors de la présentation de l’équipe de porteurs elle a voulu leur faire un abrasso (dans les bras), le guide lui a demandé de garder ça pour le dernier jour et elle en a pleuré.

Peu après le départ, voila le défilé des porteurs qui ont tout plié et qui vont à fond, nous doublent. Ils sont en uniforme de l’agence, les nôtres ont en plus le bonnet du dessin animé Minions. De dos on ne voie pas leur tête, ça fait de drôles de bestioles… en tout cas la plupart vont au pas de course en toute situation. L’un d’eux me cite ”Montesqiou” et la révolution francaise. Trop forts ces péruviens.

Fleurs et autres plantes d’altitude : de bons sujets pour mon PROBLEME DE PLASTIQUE.

Ma tente est grande mais pas pratique. Bon. Les nuits sont fraîches mais pas pour moi, le duvet loué, pour -18°C, est beaucoup trop chaud. Ce sera duvet sur les pieds et seulement drap pour le haut. Vrai !

Le programme du 3e jour est plus court et plus simple mais quand même. On commence à s’approcher de Machu Pichu car on surplombe la ville moderne, un barrage sur la rivière, la voie ferrée mais tout ça est tout en bas bien en bas, les pentes sont abruptes. On passe sur un point de vue énorme mais en fait il y a au loin une mer de nuages, mauvais présage pour la suite ? Le klaxon du train résonne, je n’ai pas vraiment pu enregistrer grrrr.

On longe déjà plusieurs sites archéologiques. Ce sont principalement des grandes séries de terrasses avec murs en pierres sur des pentes abruptes. Le design en suivant les courbes de niveaux est fabuleux, on imagine le travail de Titan et tout cela est encore bien debout ! Des minis Machu Pichu …

MACHU PICHU

Le grand jour arrive et le protocole est vraiment bizzare. Lever 4h pour attendre 1h30 devant la porte du parc ! Et on n’est pas les seuls. Après c’est le pas de course sur le sentier alors que le jours se lève, photos, déshabillage… il y a encore de la route avant d’arriver. Ensuite Porte du Soleil, traversée du site pour aller à l’entrée tout en bas, déposer les sacs, valider l’entrée et remonter au site. Au secours, on n’en peut plus !

Porte du soleil : je m’attendai vraiment à celle de Tintin ! Déception. T’es bête ou quoi ?

Le circuit que l’on a fait est assez épatant, et vertigineux. Là, nous sommes redescendus et sommes passés en mode quasi tropical. La porte du soleil est à l’est de Machu Pichu sur une ligne de crête, le soleil viens juste d’éclairer le site au loin, il doit rester encore un ou deux kilomètres mais ont surplombe. Protocole : photos !

La vue est super car selon moi, car en plus du site il y a son cadre : on est entouré de belles montagnes à pic et vertes, on est bien dans un écrin reculé comme beaucoup de nos monastères. Machu Pichu est au centre avec son propre pic Wayna Pichu qui est sur toutes les photos, avec encore des constructions à la cime. Au bas du village coule la rivière en forme de fer à cheval. Nous avons un super soleil, tout est parfait (oublions le protocole inadapté), les premiers nuages améliorent les photos, ça se couvre sérieusement dès notre départ, normal.

Je ne fais pas plus pour la visite : voir les photos. Bien sur c’est mieux en vrai…. Pour Problème de Plastique : je ferai probablement une page à part.

(De plus je viens de prendre un Pisco Sour pendant je j’écris ce lignes et la tête commence à tourner grave !)

Je recommande fortement d’arriver sur le site par ce treck, sous réserve de bonne santé. Trop content : je l’ai réussi !

Peu importe Machu Pichu, l’important c’est le chemin !

machu :

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CANYON DE COLCA

5 6 7 OCTOBRE 2021

Depuis Arequipa, le transfert se fait par un bus de touristes avec guide. On fait plusieurs arrêts pour voir une variété de lamas sauvage dans une réserve que la route traverse. Il y a différentes espèces de lamas, on devrait dire dromadaires. Certains ne sont que sauvages. Ils ont une drôle de tête mais sympa, ils nous regardent en curieux.

On monte en altitude, un passage, le plus haut à 4700m.

aussi haut que le Mont Blanc !

Ça va, juste mal à la tête, mais durant la pause je bouge doucement…

Arrêt à Chimay, le gros village du coin. Pour moi c’est direction un village dans un mini hôtel familial. La dame est en costume, je suis le seul touriste et je mange avec eux, ils connaissent deux mots de français. Je ne parle pas assez espagnol pour lancer la discutions, c’est un peu difficile. Malgré le froid, on est dans le salon salle à manger sans isolation et la porte sans vitrage, normal. On est chez des agriculteurs perdus dans la montagne sans grands moyens.

Cuisine familiale, ça me plais plus. Infusions avec les plantes du jardin. Elle fait une boisson froide à partir de graines de cactus : elle obtient un épatant rose fluo naturel. Il faut que j’en retrouve ! C’est peut être ça qui leur fait accepter les boissons chimiques de toutes les couleurs, notamment le ”inca Cola” qui est jaune avec un goût indeterminable.

Ellle m’emmène faire une ballade, on fait un petit tour sur la colinne avec un cimetière antique dans les rochers, et dans les champs en terrasses qui sont spectaculaires quand on les surplombe.

L’après midi on doit aller se baigner dans les eau chaudes : descente à pieds au bord de la rivière aux bassins municipaux. On arrive pile avec la pluie. C’est systématique : le peu de fois où j’ai pu me baigner dans ce genre de piscine, il pleut ! Pour une fois, elle n’est pas thermale dons il n’y a pas d’odeur du tout. Je me suis demandé qu’allait donner la dame en maillot de bain, sortie de son habit traditionnel. La pluie continue et on rentre en taxi.

De la maison, c’est dégagé seulement le matin et on peut voir au loin les sommets qui se sont enneigés vu la pluie de la veille. On distingue bien le volcan fumant.

CANYON DE COLCA

C’est déjà fini, on repart pour un circuit sur le fameux canyon de Colca un peu plus bas.

La première partie est une vallée où l’on surplombe tous ces champs en terrasses. J’imagine le travail pour monter ça à l’époque. Ils n’avaient pas trop le choix vu le relief. Pour nous le résultat est superbe. Certains parcelles sont irriguées, il y a des canaux pour une irrigation gravitaire à la raie. Pour les parcelles du haut non desservies, ils mettent des plantes où la pluie suffit lors de leur été pluvieux.

Plus bas, on arrive sur le canyon : les pentes s’accentuent, tout se resserre. C’est une fois de plus un des plus grands canyons du monde, chaque pays doit avoir le sien. Les sommets sont proches. Ouf on a grand soleil.

Une des attractions est le vol des condors dans les falaises.

Le circuit dure qu’une demi journée, ils nous emmènent vers un resto. Horreur c’est un buffet.

Route pour Puno toute l’après midi, on roule sous la pluie, avec de beaux éclairs proches. Je me gèle dans le bus. Normal.

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AREQUIPA patrimoine colonial

3 4 OCTOBRE 2021

Je prend un bus de nuit pour la première fois, toujours dans ces conditions parfaites. On sent que le chauffeur conduit plus souple qu’un transporteur d’oeufs, il pourrait être plus nerveux dans ces routes tortueuses à toujours devoir doubler des camions, avec très certainement un minimum d’impératifs de ponctualité. Toutefois je de dors pas bien, au petit matin je pourrait regarder le paysage, je sens bien qu’il faut éviter pour ne pas être malade, tous les rideaux restent fermés.

Arequipa est est une grande ville et incontournable pour les touristes. Le centre historique se trouve autour de sa Plaza des Armas, entourée des bâtiments coloniaux. Imposante cathédrale, galleries tout autour, jardin au centre, zone piétonne. On se croirait toujours en Europe…

Les magasins de souvenirs sont beaucoup moins offensifs qu’en Colombie, pas de ’A La Orden’, plutôt des grand bazars, rien d’attrayant. Des boutiques chic, des mini restaurants qui ont l’air chic, mais plutôt des bars en fait, avec terrasses, chose très rare en Colombie (bars et terrasses) et fréquents au Pérou. Des chaînes de patisserie et de resto comme chez nous. On passe vite dans des rues plus populaires, j’ai trouvé la rue des marchands d’instruments de musique.

Je cherche à retirer de l’argent dans une banque précise, qui ne facture pas de frais. Impressionnante file d’attente dans la rue pour les comptoirs comme pour la partie distributeurs, pareil à la concurrence en face. Déjà qu’on me facture des frais de banque de 5% selon le mode de règlement, en plus les locaux doivent poser leur journée pour faire la queue pendant des heures?

Parmis les visites, notez le couvent Santa Catalina : il est devenu un musée, c’est une ville dans la ville avec ses petites rues, ses petites maisons bien repeintes. On peut entrer dans les cellules, je parlerais plutôt de petit appart avec jardin et cuisine (feu et four). Au début les sœurs venant de grande familles vivaient avec 2 ou 3 domestiques…

Ces habitations avec du mobilier et des instruments en place, ville pourtant morte, son défilé des visiteurs m’a fait penser à un Pompei en bon état. J’ai compris aussi pourquoi : on est proche de 3 volcans qu’on ne peut ignorer, ils sont bien visibles en arrière plan. La ville est à 2300m d’altitude, ces volcans sont tous dans les 6000m, on est loin du Mont Blanc aux 4800m. La ville est victime de nombreux tremblements de terre…

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