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Massif de TANGKELEMBOKE

2 décembre 2025

Le projet est d’explorer tout azimut une petite partie de la forêt primaire dans ce massif. Cette chaîne de montagne karstique est couverte de forêt encore primaire. Nous sommes accompagnés d’étudiants spécialisés dans plusieurs domaines scientifiques.

Nous allons suivre une ancienne piste qui a servi à extraire les grands arbres, pour approcher notre camps prévu à environ 50km. Il était prévu de le faire en 4×4, mais on ne poura que passer à pied vu que la nature a en parti repri ses droits et que nous n’avons pas les moyens de passer un coup de bulldozer. Pour nous ça change pas mal de choses. D’autant que le groupe précédent n’a pas pu atteindre la destination finale pour des raisons de logistique en relation avec les porteurs et pilotes de motos.

Après la nuit de squat dans la bibliothèque, les choses démarrent très doucement chez le maire : petit dej, re négociations, chargement, etc.

Nous mettons 2 jours pour atteindre le premier camps. Je peux dire que c’était dur car nous cumulons -poids de notre sac à dos -décalage horaire -climat chaud et lourds -1 journée de voiture et 2 jours d’avion.

Nous sommes en montagne, donc ça monte et ça descend tout le long. Il y a fréquemment des ruisseaux pour remplir nos gourdes filtrantes. Sur la première partie nous longeons des habitations, et des alambics pour extraire des essences de bois cultivés autour. Le sentier est fréquenté principalement par des motos, dans les parties terreuses on marche dans la boue profondément, on se fatigue à tenter de poser les pieds au sec, au final on y va franco – à laver chaussures et chaussettes dans les ruisseaux, j’ai fini par mettre les bottes.

La pluie nous a suivi une partie du chemin, les ornières se sont transformées en canaux. J’arrive pile au coucher de soleil. Le temps de quitter mes chaussures pour traverser la rivière, elle a pris 10cm et elle est devenue marron.

La première nuit se passe au bord de l’eau dans une petite cabane sur pilotis. Je mets ma tente sous les pilotis sans la bâche. On grignote ce que l’on a, un à fini par faire du feu pour faire cuire des pâtes dans une gamelle trouvée sur place. Des jeunes locaux sont là aussi, un d’eux me propose d’aller à sa maison qui a internet…

4 jeunes habitent ici, ils sont livreur à moto et autres. La maison est impeccable, ils ont Starlink (internet par satellite). Je passe un message au siège de l’association pour donner une situation. Ils me proposent de manger, que mes collègues viennent passer la soirée. Très sympa. Sauf qu’il allument cigarette sur cigarette, le fléau du pays, et ma phobie.

Camp 1

Le chemin démarre par une énorme côte. Un de nos jeune est déjà à cours de souffle.

C’est au bord d’une rivière au creux de deux bonnes collines avec peu de place sur les berges. Les tentes sont serrées au maximum, avec aussi une bâche pour manger dessous. L’eau de la rivière est assez chaude pour se laver volontiers dedans, il y a un petit affluent juste à côté avec deux belles vasques pour le bain. Wc creusés dans les bois 50m plus haut.

Le camps est enfumé par la cuisine au feu de bois mouillé, le cuisinier à pour tâche principale d’atiser le feu… c’est ma phobie de la fumée qui redémarre, pour moi le seul vrai inconvénient du bivouac.

Autre contrainte à gérer : plusieurs variétés d’abeilles viennent nous butiner, squatter la bâche, les sacs à dos et les habits sales de transpiration qui sont étendus pas rincés. Elles se succèdent selon les heures, seule une variété de guêpes reste le soir aglutinée aux éclairages. J’ai bien appris à vivre avec car elles sont tout à fais inoffensives, elles piquent si on marche dessus et ça ne fais pas trop mal. Il y en a des minuscules qui se posent en troupe sur les mains, collantes comme des micro mouches, mais qui ne piquent pas non plus. Au bruit, on est en permanence dans un essaim.

Nous passons une journée en attendant la fin de l’ouverture du sentier suivant. Nous descendons la rivière pour aller voir les découvertes faites par le groupe précédent. Comme espéré, le décor est extraordinaire, on est plus ou moins dans un canyon avec des obstacles à passer. De beaux rochers, de beaux arbres, une belle cascade. On s’approche d’une mini grotte, on y retrouve une sépulture avec des poteries. On passe énormément de temps à retrouver une autre grotte mais le responsable n’a pas pris les coordonnées GPS… On aura fais une belle ballade.

Plusieurs doutes sur l’organisation : nous n’avons plus beaucoup à manger sur le camps car il y a des problèmes de fiabilité des interlocuteurs locaux, de tarifs négociés, etc… Mais comme la route est ouverte nous partirons tout de même vers la 3e étape, but réel de toute cette expédition.

Je ne me sens pas trop faire les 20km à venir, conseil de guerre, l’organisateur nous pousse au dépassement etc. Deux restent sur ce camps, mais je ne me vois pas rester là 6 jours à pas faire grand chose. On allege un peu mon sac, je laisse encore du matériel.

Camp 3

On démarre sur 2h de grimpe, le chemin est moins large. Je part premier pour prendre de l’avance. Il y a de la forêt, des prairies de fougères (anciennes cultures), des rivières à traverser. Du soleil ou un peu de pluie mais c’est supportable (ou je m’endurci ? ) – il fait chaud tout de même, je m’essuie le visage tous les 200m. Je marche désormais en short car le pantalon colle trop, mes jambes seront bien griffées.

Je marche seul ou avec Maxence que je rattrape en cours de route. On traverse la dernière prairie en fin de journée (17h), elle parais interminable. Maxence disparais soudainement dans une ornière, je ne vois plus que se mains sur ses bâton / on aurais dû faire la photo. À cette heure sur un paysage dégagé, on perçois les belles montagnes alentour, au silhouette bien karstiques et enrubannées de petis nuages.

Dernière étape : une forêt dans laquelle il faut trouver notre chemin avec pour indice quelques branches coupée à la machette,

je fonce avec frontale et détermination.

Nous sommes arrêtés par un groupe de 4 étudiants qui se sont posés pour de préparer un thé tranquillement. Il s’inquiètent pour nous et nous incitent à les attendre et se reposer avec eux. Chose faite nous traversons ensemble ce bout de forêt, en fait nous étions très près du but.

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